Les relais
Voici les équipes de chaque paroisse
Cagnotte : Église Sainte Catherine
Contact : Hervé DUBOIS ☎ 06 07 62 11 41 ✉ relaisdecagnotte@orange.fr
Marie-Paule GASSIAT ☎ 05 58 73 68 04 ✉ jeanmarc.gassiat@wanadoo.fr
Cagnotte est situé sur la voie de Tours menant à Saint-Jacques de Compostelle et a connu au Moyen-âge une histoire remarquable. Le nom de CAGNOTTE vient de ce que la statue de la Vierge qu’on voyait dans l’abbatiale représentait la Sainte Mère de Dieu, ayant à ses pieds une petite chienne (« cagnotte » en gascon), symbole de la fidélité. On a fêté cette année les 900 ans de la fondation officiellement reconnue de cette abbaye qui se nommait Sainte Marie de Corheta ou de la Caignota.
Il y avait alors une petite abbaye avec son monastère qui végéta jusqu’en 1060 quand le vicomte d’Orthe, le seigneur Loup Garcie 1er, l’acheta et y installa douze moines bénédictins. Le 14 mai 1122, jour de Pentecôte, l’abbaye ayant été réédifiée par le vicomte Raymond Sanche d’Aspremont, fut consacrée. Son successeur, Loup Garcie II en fit le mausolée de sa famille vicomtale. Il fit creuser dans la nef centrale un puits funéraire où il fut déposé à son décès pour être lavé et purifié par l’eau de la source voisine qui traverse l’église. A sa suite, neuf autres vicomtes de sa dynastie y furent inhumés. A coté de ce puits couvert d’une dalle, on peut voir le cénotaphe de la tombe de son épouse Adélaïde d’Anjou, nièce d’Henri II, roi d’Angleterre et cousine du Roi Richard Cœur de Lion. Au-dessus se trouve la statue récente de Notre Dame de la Fidélité bénie le 23 septembre 1990.
L’abbaye connut son apogée jusqu’en 1454 quand les Français reprirent le territoire aux Anglais. Elle compta jusqu’à quatorze paroisses, une dizaine de prieurés, deux écoles et deux hôpitaux pour les Jacots. Le culte à Notre Dame de la Fidélité était la raison de grands pèlerinages. Elle connut ensuite la tragédie des guerres de religion, fut pillée et partiellement détruite, mais elle fut suffisamment solide pour accueillir les villageois survivants de la paroisse Sainte Catherine de Cazordite, qui sous la protection des moines s’installèrent dans une des 2 nefs latérales. Il semblerait que la dédicace de l’église actuelle à Sainte Catherine d’Alexandrie y trouve là son origine.
Aujourd’hui seule une partie du logis abbatial est visible mais délabrée, et la croisée du transept de l’abbatiale a été remodelée en nef unique pour l’église paroissiale dans les années 1860 avec l’ajout du porche et du clocher. La restauration du début des années 1970 a permis de retrouver le premier chevet roman datant de la fin du XIIème siècle et l’actuelle église n’occupe que le sanctuaire, travée de chœur, chapelles latérales et amorce de la nef centrale de l’abbatiale médiévale. (cf Michèle Bacheré)
Estibeaux : Église Saint Jacques le Majeur
Contact : Brigitte BORDENAVE ☎ 05 58 98 82 31 ✉ bordenave.brigitte@gmail.com
Corinne RICOTTI ☎ 06 80 61 30 45 ✉ corinne.ricotti@wanadoo.fr
Dès la préhistoire, la région d’Estibeaux est habitée et l’on a découvert dans la vallée 37 tumuli, dont la fouille de l’un d’eux en 1913, révéla la présence d’une douzaine de sépultures datant de l’âge de fer.
Le village eut jadis un hopital pour accueillir les pélerins de Saint-Jacques et fut une Seigneurie de paroisse relevant de celle de Clermont. Au XIV°siècle le seigneur d’Estibeaux avait à charge la défense du château de Montfort. L’ancienne église paroissiale Saint Martin de Beyourt se situait dans la plaine. Très ancienne et dans une zone humide, elle fut démolie vers la fin du XVIII°siècle. C’est alors que la chapelle Sainte Catherine située dans le bourg fut agrandie et devint l’église paroissiale.
En 1847, son état de délabrement conduisit à sa reconstruction par un entrepreneur de Cagnotte suivant les plans d’un architecte de Dax. Elle possède une fenêtre à arcs segmentaires du XVIII°siècle, reste de l’ancienne église démolie en 1750. Elle se caractérise par un clocher au toit à impériale couronné d’un lanterneau et d’une flèche qui se détache sur le ciel vu de la vallée. (cf PH Soussieux)
Gaas : Eglise Saint-Laurent
Contact : Elisabeth PREUILH ☎ 06 87 49 63 19 ✉ preuilh.elisabeth@hotmail.com
Sylvette GUILHEMPOURQUE ☎ 06 28 19 29 61 ✉ msguilhempourque@gmail.com
La paroisse était jadis partagée entre deux Seigneuries, l’une possédée par l’abbaye de Cagnotte, l’autre par le Commandeur de l’ordre
de Saint-Jean-de-Jérusalem, attesté en 1370 et rataché à la Commanderie du Saint-Esprit de Bayonne. ( cf Ph. Soussieux )
Des huit villages de la paroisse, le seul clocher à ne pas avoir de flèche est celui de Gaas, laquelle brûla ou fut démolie à cause de sa
fragilité au cours du XIXème siècle. Elle fut remplacée par la tour actuelle à créneaux. Cela désespérait le poète et écrivain Jean Rameau,
natif de Gaas, ayant été enfant de chœur dans les années 1860. Il nous conte dans ses chroniques l’histoire du Curé de Gaas « qui n’avait
qu’un vieil ostensoir cabossé et vert-de-grisé pour les processions. Courageusement il écrivit à l’Impératrice Eugénie lui disant que sa
pauvre petite paroisse n’avait pas d’ostensoir digne de loger la Sainte Hostie. Son vœu fut exhaussé et arriva un jour un ostensoir
superbe, d’argent et d’or que Sa Majesté daignait offrir à la modeste paroisse de Gaas ». Jean Rameau enfant de chœur porta avec
déférence et fierté cet ostensoir qui disparut au début du XXème siècle et ne fut retrouvé bien emmitouflé dans la sacristie qu’au début
du XXIème siècle. (cf Pierre Coumes)
On notera le remarquable retable récemment restauré et qui cache l’abside romane qui conserve encore quelques colonnes.
Habas : Eglise Saint-Pierre et Saint-Paul
Contact : Roseline Salomon ☎ 05 58 98 07 80 ✉ rosy.salomon@outlook.fr
Lorsque l’on parle d’une église, on cite rarement les cloches et pourtant elles ont un grand mérite car elles rythment le temps de notre vie . Elles n’ont de mystérieux que leur son. Chacune possède sa note accompagnée de ses harmoniques spécifiques. On les reconnaît si l’on fait attention, car elles sont là pour nous appeler à la prière et nous informer des événements de la vie.
Le clocher de Habas possède quatre cloches réalisées pour la plus ancienne en 1888 à Ramouzens dans le Gers, les trois autres datant de 1897 ont été fondues à Dax et ont des tailles décroissantes. Les cloches sont bénies et portent le nom de leurs parrain et marraine, ainsi que le nom du fondeur. En plus elles sont en général richement décorées et portent des inscriptions qui les lient aux fidèles de la paroisse.
Ainsi l’aînée des cloches et la plus grosse présente les Apôtres, ainsi que quatre médaillons avec la colombe de l’Esprit Saint accompagnés d’armoiries pontificales, épiscopales et de la ville. Elle porte la dédicace suivante « Gloria in excelsis Deo. St Pierre et St Paul, patrons de l’église de Habas…. ». Des trois suivantes, les deux plus grandes sont ornées de l’iconographie de l’Immaculée Conception entre deux angelots. La première porte la mention « Je m’appelle Marguerite-Marie du Sacré-Coeur. Je convoque les fidèles au temple, et je chasse la tempête…… » La seconde nous dit « Je suis la voie de Dieu. Quand vous l’entendrez, invoquez son Saint Nom. J’ai pour patronne Notre Dame de Buglose……. » La dernière ne conserve que deux angelots comme décor et nous déclare « Je suis la cloche….Ils naissent. Je les pleure quand ils meurent…. »
Louez le Seigneur ! Cloches carillonnez à tous vents, allez porter la nouvelle ! (cf Élisabeth Lavielle)
Misson : Eglise Saint-Jean Baptiste
Contact : Béatrice DUHAU ☎ 06 70 98 45 98 ✉ duhaubeatrice@orange.fr
L’église Saint Jean-Baptiste est signalée au milieu du XII°siècle et enregistrée à la Cathédrale de Dax sous le vocable « Sanctus Johannes de Mizon ».
Dès 1773 débute la construction de l’église actuelle avec une nef gauche et un clocher bas au milieu de douze maisons bases. Deux inscriptions commémoratives signalent le reconstruction vers 1897-1898. Plus tard elle fut agrandie par une deuxième nef à droite et l’élévation d’un clocher élancé en 1910.
L’édifice suit un plan longitudinal et se compose d’une nef centrale et de deux bas-côtés de quatre travées en berceau. Deux sacristies encadrent l’abside voûtée en cul de four. L’église présente un seul niveau d’élévation, composé de grandes arcades en plein cintre reposant sur de large piles. La façade ouest s’ouvre sur un clocher-porche couvert d’un toit en bulbe à pans coupés et lucarnes. L’église bénéficie d’une décoration polychrome abondante réalisée par deux peintres bordelais en 1900 et restaurée en 1992.
L’ancien maître-autel n’ayant plus de fonction, il fut décidé de récupérer toutes les pièces pour construire l’autel actuel et améliorer la solidité des autels latéraux. La chaire en bois datant de l’ancienne église et portant les stigmates de la Révolution était en très mauvais état et fut démolie.
Le clocher abrite trois cloches fondues en 1911 à Annecy-le-Vieux. Elles sont dédicacées à Saint Vincent de Paul, Saint Jean Baptiste et Le Sacré Coeur de Jésus.Elles sonnent les grands moments de la vie du village.
En 1997, on retrouva ensevelie une cuve servant jadis aux baptêmes. Elle fut restaurée et mise en service dans le fond de la nef droite dédiée aux baptêmes. Dès la porte du porche franchie, sur les côtés droit et gauche, nous pouvons lire le nom de tous les curés.
Notre église, située sur un « tuc » est aujourd’hui au centre d’un bourg peuplé de très nombreuses maisons, de l’école, de la mairie, de la salle des fêtes et du hall des sports. (cf B. Duhau)
Mouscardès : Eglise Saint-Barthélémy
Contact : Maïté DUFAU ☎ 06 13 83 94 48 ✉ maite.dufau40@gmail.com
En 1315, le village de Mouscardès était une possession du Sire d’Albret, et eut peut-être les mêmes seigneurs qu’Estibeaux. L’église est bâtie sur une éminence et se détache remarquablement sur le beau ciel de Chalosse. La voix de sa grosse cloche peut porter au loin les évènements de la paroisse. Cette cloche dédicacée » je me nomme Madeleine-Raymonde » a été réalisée en 1922 pour remplacer l’ancienne cloche qui n’a pas résisté aux sonneries d’allégresse de la fin de la guerre de 14-18.
Au XVIII° siècle on citait une église Notre Dame de Moet, qui peut être l’église actuelle. Le sol en vieilles pierres peut laisser
penser que c’est le cas. Sa nef est sobre et intime et dans le choeur on voit une peinture monumentale présentant sur la voûte l’agneau de Dieu avec sa croix. La petite nef latérale est décorée par une fresque réalisée en 1990 par J. Marmany ayant vécu à Mouscardès, dans la chapelle de la Vierge qui invite à boire l’eau pure de la source avec au centre la Vierge et l’enfant Jésus.
L’intérieur a connu quelques modifications au cours des temps. Ainsi au début du XX° siècle, l’ancien autel à colonnes démonté vers 1900 fut acheté par Jean Rameau écrivain, natif de Gaas, qui le convertit en lit à baldaquin dans sa maison du Pourtaou à Cauneilles. L’autel actuel en marbre est d’une sobriété remarquable. A gauche de l’entrée on peut voir les fonds baptismaux clôturés par des balustres en chêne (cas unique dans la région). Il y a un bénitier jadis réservé aux cagots nombreux dans la région et ne pouvant entrer que par une porte dérobée. Il semble qu’on les nommait « mouscardès » en gascon.
Pour la petite histoire, la mairie était installée dans le clocher jusqu’en 1906 et le porche a servi d’école jusqu’au XIX°siècle.
( cf Ph Soussieux, M. Fabre, R. Descazeaux )
Ossages : Eglise Sainte-Madeleine
Contact : Elisabeth COSTEDOAT ☎ 05 58 98 06 28 ✉ franciscostedoat@hotmail.fr
Ossages a une longue histoire remontant plusieurs siècles en arrière avec le siège de l’Archiprêtré de Rivière-Gave regroupant cinq paroisses et un Prieuré, dédié à Sainte Madeleine daté en 1484. L’église était dotée d’une petite porte réservée aux Cagots, personnes vivant au ban de la société tels des pestiférés comme il y en eut de nombreux dans le Sud-Ouest de la France. Ils pouvaient assister aux offices et, parait-il, recevaient l’hostie au bout d’une perche. Il fallut plusieurs siècles pour qu’ils soient finalement intégrés au XIX°siècle.
On notera deux points qui distinguent Ossages. Tout d’abord le pélican peint au-dessus de l’autel. Cette image montre un pélican qui nourrit ses petits avec son sang : n’est-ce pas un signe de don et de charité à l’image du sacrifice du Christ pour sauver l’humanité ? Ensuite il faut parler du calvaire situé sur le jadis « carrefour des sorcières » et désormais appelé du doux nom de « Béthanie ». Ce calvaire dédié à la Vierge Marie fut créé par le bon Père Marcel Jégo et bâti par lui-même et les paroissiens d’Ossages, chacun ayant apporté ses pierres pour rendre hommage à la Vierge et au bon « Père ». Une croix fut plantée au sommet. Il ne manquait qu’une large pierre destinée à faire l’autel. Comme par surprise, une nuit, des inconnus érigèrent un énorme dolmen plat. (cf Ph. Soussieux et F. Jégo)
Aujourd’hui il est prévu une remise en état et la réinstallation de deux statues.
Pouillon : Eglise Saint-Martin
Contact : secrétariat paroissial : Sylvie BROCHET ☎ 05 58 98 20 60 ✉ paroisse.sma@wanadoo.f
Il existait à Pouillon, au XII°siècle, une grande église romane à trois absides et trois nefs; cette importance s’explique par l’influence des monastères voisins et par la proximité du chemin de Saint Jacques de Compostelle menant de Bordeaux en Espagne.
Pouillon est fier de son église, bijou de son patrimoine architectural et révélateur de son histoire. Elle fut édifiée comme indiqué sur son remarquable chevet roman au XI° siècle qui constitue l’acte de naissance de cette église. » le 2 des ides de juin, dédicace de cette église, en l’honneur de Saint Martin et de tous les Saints, par Raymond, Archevêque d’Auch ».
Elle fut fortifiée lors de la guerre de Cent Ans au XIV°siècle et connut des temps difficiles pendant les guerres de religion au XVI°siècle, les trois nefs ayant alors été reconstruites dans le style gothique aux belles lignes simples. L’abside centrale présente une belle voûte en cul de four offrant une riche décoration dans la partie haute.
Au XIX°siècle elle fut agrandie par l’ajout de deux travées et l’élévation du clocher actuel . Le mobilier datant des XVIII° et XIX°siècles est remarquable. Le Maitre-Autel rocaille, en marbre polychrome est l’œuvre des frères Mazetti. La chaire en bois de chêne sculpté évoque Saint-Jean l’évangéliste et l’Assomption de la Vierge, et les reliefs dorés portent des représentations desVertus. Un petit autel Renaissance encadre la cuve des fonds baptismaux et présente une belle marqueterie de marbre.
Toutefois elle s’est encore embellie dans les années 1970 avec la mise en place d’un orgue à 37 jeux et la pose de huit vitraux, à trois couleurs comme au Moyen-Age, en totale harmonie avec la sobriété de la pierre. La beauté de cette création est encore amplifiée par le sujet retenu qui est celui des Béatitudes. Heureux celui qui les regarde et fait ainsi le parcours des huit Béatitudes. On notera aussi les vitraux des absidioles dessinés par un enfant du pays. (cf Marguerite Lalanne)